77th Plenary Meeting of the ICAC
Nouvelle inscription
A propos de la Côte d'Ivoire

Situation géographique et population

Ancienne colonie française ayant proclamé son indépendance le 7 août 1960, la Côte d’Ivoire est un pays de la sous-région Ouest de l’Afrique situé dans la zone tropicale entre 4°30 et 10°30 de latitude nord. Elle est limitée au Nord par le Mali et le Burkina Faso, à l’Ouest par la Guinée et le Libéria, à l’Est par le Ghana et au Sud par l’océan Atlantique. 

La population ivoirienne est estimée à 22,6 millions d’habitants (recensement général de 2014) majoritairement jeune. 

Le pays s’étend sur une superficie de 322 462 Kmavec une végétation de forêt dans la moitié sud et la savane dans la moitié nord. La langue officielle de la Côte d’Ivoire est le français.

Économie et infrastructures

Après son indépendance en 1960, le dynamisme de l’économie de la Côte d’Ivoire a été porté par l’Agriculture. Aujourd’hui, le secteur agricole contribue à 28% du produit intérieur brut. Le pays occupe le premier rang mondial des pays producteurs de cacao, de l’anacarde et figure parmi les premiers pays africains producteurs de café, de caoutchouc naturel, de coton, d’huile de palme, de banane, d’ananas et de cola. 

La Côte d’Ivoire dispose de deux ports, l’un à Abidjan (2ième port d’Afrique Subsaharienne) et l’autre à San-Pedro (1er port mondial d’exportation de cacao) et d'une compagnie aérienne nationale, Air Côte d'Ivoire qui dessert plus de 20 destinations au départ d'Abidjan.

Le pays est parcouru par un important réseau routier. L’autosuffisance énergétique est assurée grâce à l’exploitation du gaz, du pétrole ainsi que de barrages hydroélectriques et de centrales thermiques qui lui permettent d’exporter de l’électricité et des produits pétroliers dans la sous-région.

La Côte d’Ivoire est un pays en développement dont les perspectives de croissance sont aujourd’hui favorables. En 2012, après une période de crise politique et sociale qui a fortement pesé sur la santé économique du pays (de 2002 à 2012), le plan de redressement mis en place par le Gouvernement a fortement contribué à relancer la croissance et amorcer la reprise. La croissance est de retour avec un niveau de 9% entre 2012 et 2016 et 7,8% du PIB en 2017.

Le nouveau Programme National de Développement (PND) pour la période 2016-2020, prévoit de grandes réformes structurelles visant à stimuler une croissance soutenue, tirée par le secteur privé, et à booster l’économie. Au nombre de ces réformes, figure la transformation des produits agricoles afin d’accroitre la valeur ajoutée. »

Yamoussoukro, capitale politique

« Située au centre de la Côte d’Ivoire dans la région des Lacs, à 240 kilomètres au nord d'Abidjan, Yamoussoukro est la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire depuis 1983. 

Elle comptait environ 207 000 habitants en 2014. Il s'agit de la 5e ville la plus peuplée de Côte d'Ivoire, après Abidjan, Bouaké, Daloa et Korhogo. Elle est située dans un relief plat, recouvert d'une savane arborée et traversée par des cours d'eau dont la Marahoué et le N'Zi, deux affluents du Bandama.

Abidjan, capitale économique, ville hôte de la réunion

Abidjan est la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Elle est également la ville la plus peuplée de l'Afrique de l'Ouest francophone et la cinquième plus grande ville d’Afrique. Elle compte 4 707 000 habitants selon le dernier recensement de 2014. Considérée comme le carrefour culturel ouest-africain, Abidjan connaît une forte croissance caractérisée par une forte industrialisation et une urbanisation galopante. La ville jouit d'un climat de type sous-équatorial, chaud et humide, avec des précipitations de plus de 1500 mm d'eau par an.

La température est presque toujours aux environs de 27°C et le degré d'hygrométrie annuel moyen est supérieur à 80 %. Abidjan possède le plus grand port de la sous-région ouest africaine et le deuxième d'Afrique, après celui de Durban en Afrique du Sud. C'est un port en transbordement et à conteneurs.

Abidjan surnommée « perle des lagune » est une ville cosmopolite. Avec ses installations et ses équipements hôteliers modernes tels que, l'emblématique Hôtel Sofitel Ivoire, le Golf Hôtel et bien d’autres, et voies de communications ainsi que sa monumentalité, c’est une ville très fréquentée pour le tourisme d’affaires.

En ce qui concerne le tourisme de loisir, Abidjan n'est pas en reste notamment avec ces plages, aux palmiers et cocotiers, sur la bande lagunaire du quartier de Vridi, très fréquentées le week-end avec le spectacle pittoresque des vendeuses d'ananas, de noix de coco et d'objets d'art.

Pour ce qui est du divertissement, Abidjan dispose de nombreux lieux de détente et des salles de spectacle dont la plus fréquentée est le Palais de la Culture, qui voit passer chaque semaine des artistes locaux et internationaux.

La filière cotonnière ivoirienne

L’État ivoirien, après l’indépendance a contrôlé le secteur coton par la création en 1974 de la Compagnie Ivoirienne pour le Développement des Textiles (CIDT), société d’État qui aura le monopole des activités jusqu’en 1998, année de libéralisation du secteur par la cession d’une partie des actifs de la CIDT à des opérateurs privés. 

Aujourd’hui, le pays compte 6 sociétés d’égrenage disposant au total de 15 unités d’égrenage du coton pour une capacité potentielle de traitement de 600 000 tonnes de coton graine par an, soit une production possible de 250 000 tonnes de fibre.

Poids du coton dans l’économie ivoirienne

Le coton est développé dans le centre et le nord de la Côte d’Ivoire sur environ 58% du territoire national avec une forte densité de production à l’extrême nord et le centre-nord. 

Communément appelé «l’or blanc», le coton est le 4ème produit agricole d’exportation après le cacao, l’hévéa et l’anacarde. Il représente environ 3% des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire, et fait vivre directement et indirectement environ 3,5 millions d’habitants. 

La Côte d’Ivoire avec une production 172 000 tonnes de fibre de coton-graine en 2016-2017 occupe la 4ème place des pays producteurs de coton en Afrique après le Burkina Faso, le Mali et le Bénin. Au niveau mondial, elle occupe entre la 12ème et la 14ème place des pays producteurs. A l’instar des autres pays producteurs de coton de la sous-région ouest africaine, le système de culture à base du coton est un facteur de développement et contribue à la sécurité alimentaire par son impact sur la production des céréales et légumineuses en assolement avec le cotonnier, qui constituent l’alimentation de base des populations des zones de production.

Grâce au coton, plusieurs régions ont connu un début d’industrialisation créatrice d'emplois. Le coton a aussi contribué à l’amélioration de l’habitat et à la réalisation d’infrastructures sociales telles que des centres de santé, des écoles, etc. La culture du coton a entrainé la modernisation des exploitations agricoles dans les zones de production par l’utilisation d’intrants agricoles, la traction animale et la motorisation. Plusieurs projets de développement ont pu être mis en œuvre en s’appuyant sur le coton (appui aux groupements de producteurs, alphabétisation, etc.). Le coton est la première filière agricole à avoir mis en place une interprofession cadre de concertation et de gestion inclusive des chaines de valeur.

Organisation de la filière

Un nouveau cadre organisationnel et institutionnel de la filière coton a été mis en place en 2013 à la faveur de la dernière réforme de la filière. Ce nouveau cadre repose sur deux organes :

1)  Le Conseil du Coton et de l’Anacarde, Organe de régulation, de suivi et de développement de la filière créée en 2013.

2)  L’INTERCOTON, créée en 2002, Organisation Interprofessionnelle Agricole de la filière coton qui fédère les professionnels du secteur regroupés en 3 catégories d’acteurs : les producteurs de coton, les sociétés d’égrenage et les industriels de la deuxième et la troisième transformation (filature-tissage-impression de la fibre et trituration de la graine). 

- Les producteurs sont regroupés au sein de la fédération des Producteurs de coton de Côte d’Ivoire (FPC-CI) ;

- Les sociétés cotonnières sont regroupées au sein de l’Association Professionnelle des sociétés Cotonnières de Côte d’Ivoire (APROCOT-CI) ;

- Les industriels de la 2ème et 3ème transformation sont regroupés au sein de l’Association des Professionnels du Textile (APROTEXTILE) et l’Association des Triturateurs de Coton de Côte d’Ivoire (ATC-CI).

Récente réforme du secteur coton

Afin d’assurer l’optimisation et la durabilité de la production cotonnière en Côte d’Ivoire, le Gouvernement a adopté une réforme structurelle majeure à travers la loi n°2013-656 du 13 septembre 2013 fixant les règles relatives à la commercialisation du coton et de l’anacarde et à la régulation des filières coton et anacarde.

Le principal changement structurel acquis à travers la réforme est l’attribution de zone exclusive d’activité à chacune des sociétés cotonnières du pays (le zonage agro-industriel). Il vise à optimiser la production par la réduction des coûts, l’amélioration de l’appui conseil aux producteurs et l’augmentation de la productivité.

Cette réforme s’est accompagnée par des programmes spécifique tels que la mise en place d’un dispositif de classement unique de la fibre de coton conforme aux standards internationaux, l’appui à la production de semences de coton, la relance de la recherche cotonnière et la promotion de la qualité des produits en vue d’améliorer la qualité du coton ivoirien sur le marché international.